Hier soir, je suis sortie avec Lauren, Eileen, des admisseurs et des candidats au bar Perrok. La femme qui s’occupe des étudiants internationaux a suggéré que nous pourrions inviter au bar des américains qui sont ici pour les cours d’été. (Elle n’a pas tenu compte de leur examen le prochain jour. De plus, les américains de summer school ne parlent pas français.) Donc, nous avons supposé que les américains ne viendraient pas. Quand nous sommes arrivées au bar, nous nous sommes assises avec des étudiants français et nous avons bavardé un peu. Le mec avec qui Lauren et moi avons parlé était gentil et accueillant, mais notre conversation était pleine des pauses et des silences. On a discuté la ville de Nantes, ce qu’on aime faire le weekend, où on habite, qu’est-ce qu’on fera l’année prochaine… mais je ne me suis pas sentie à l’aise. Peut-être il a pensé que je ne parle pas français assez bien de bavarder plus ? Peut-être nos personnalités ne sont pas compatibles ?
Après un quart d’heure, Lauren et moi sommes revenues au comptoir pour acheter des autres boissons. Près du comptoir, nous avons trouvé trois étudiants américains qui nous avons invités à prendre un verre. Nous étions sûres que tous les américaines resteront chez eux pour étudier. Alors, nous avons bavardé un peu, parlant des bars français, la vie à Nantes, leurs cours, et leur coordinatrice. Je me suis sentie décontracté et la conversation était facile. C’était plus facile, bien sûr, parce que nous avons parlé en anglais, mais j’ai pensé que peut-être il y avait une autre raison.
Alors, quand je suis rentrée chez moi à la fin du soir, j’étais un peu troublée. En général, je suis assez timide, mais depuis le commencement de l’université je deviens un peu plus ouverte. Mais pourquoi est-ce que je peux parler facilement avec des américains, mais pas avec le mec français ? Est-ce que c’est seulement la langue, ou est-ce que c’est la culture commune aussi ? Ce n’est pas toujours un problème, et j’avais des conversations très amusantes avec quelques gens français. Mais hier soir, le contraste entre les deux conversations m’a frappé. C’est toujours un peu difficile de parler avec quelqu’un que je ne connais pas, mais je le trouve plus difficile de trouver des sujets de conversation communs avec les gens français. Je suppose qu’en parlant français, je ne peux pas raconter des histoires si vite, ou les raconter de la même façon que j’aurais en anglais. Je ne suis pas si drôle en français… Mais on ne doit pas parler parfaitement pour avoir une bonne conversation, n’est-ce pas ?
Il n’y a que sept jours du travail qui reste. Ce weekend, nous irons à Bordeaux, où nous pouvons profiter de la culture gastronomique de la France, une chose qui me manquera. Les fromages, le vin, et surtout l’expérience de prendre un apéritif à l’extérieur d’un café, comme nous avons fait hier soir. C’est possible de le faire aux Etats-Unis, mais il n’y a pas la même attitude. On peut commander un kir qui coute 3€ et reste pour des heures, mais chez nous on se sent pressé par le serveur. Mais les différences au monde de service seront une discussion pour un autre jour…
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